22ème au 29ème jour: Ballade au Nord de L'Italie
22ème jour:
Marseille-Nice direct
Après une petite attente à l'autoroute on est pris direction Menton par un traiteur, il sort de l'autoroute exprès pour que l'on puisse mieux apprécier le paysage et nous fait visiter de haut Monaco et un bout de cote d'azur. Arrivées a sa boutique il nous présente sa fille et son copain qui projettent de partir en Inde dans environ un an. Ils nous offrent gracieusement le repas, les échanges étaient très chaleureux. Peut-être se reverra-t-on en Inde.
Menton très jolie ville, très luxueuse et moyenne d'âge élevé. On longe les plages sous le soleil, elles sont belles et on hésite même à piquer une tête, trop tard un jeune couple nous prend. On s'élève dans les montagnes entourées de sommets, l'eau qui coule en contre-bas, le paysage est splendide, il y a des maison isolées et même perdues. Il y a un village à même la falaise, c'est loin de tout mais pour le calme ou une bonne retraite ça semble l'endroit rêvé.
 A Breil on est pris par notre premier italien. C'est lui qui nous fait passer la frontière par le tunnel de Tende, on regarde une dernière fois le soleil français et après dix minutes sous la montagne on ressort en Italie. Brouillard et froid sont nos premiers hôtes. On était en short et sandales, on passe en pantalon, chaussures, polaire et thé pour se réchauffer car il nous a déposés à la sortie du tunnel et personne ne semble décidé à nous prendre. Alors on descend à pied, puis une voiture, ils parlent français. Une deuxième, ils parlent un peu français. Puis une troisième voiture qui parle anglais pour le coup, c'est cool de parler anglais avec les Italiens car ils ont le même niveau que nous. Tout juste sortis de la voiture dans une ville qui sera notre dortoir, Romain trouve 20 euros par terre. On est à quelques kilomètres de Cuneo.

23ème jour:
Notre objectif de la journée est de voir Torino. Le premier voyage est très sympathique, on échange sur le voyage et sur l'Italie, il nous conseil un livre qui devrait nous correspondre. Ensuite on est pris par trois étudiantes qui sont en retard pour leur cours mais on a le temps pour une photo.
La suite se fait plus attendre, on patient, une voiture s'arrête... C'est la police. Ils ne parlent pas anglais, on ne peut pas communiquer mais nous font comprendre que c'est interdit et que nous devrons prendre le train. Puis ils partent et on retente le pouce en guettant les alentours.
Un bon moment après, une dame nous prend et nous annonce que l'auto stop n'est pas illégal, seulement sur l'autoroute. Elle nous dépose sur un meilleur axe et quelques minutes après on est de nouveau en route.
On visite, boit un coup, prend des nouvelles et on décide de s'avancer vers Milano avant la nuit.
Sous une légère pluie on attend un long moment à la périphérie de la ville. Lorsque l'on se décide d'abandonner pour la journée une voiture s'arrête, on monte peu importe la direction. Il nous offre des gâteaux et nous laisse à l'entrée de l'Autostrada juste avant la nuit. On plante la tente entre l'autoroute et la zone industrielle dans un petit cocon d'arbres.

 
24ème jour:
Réveil sous la pluie, on plie la tente toute mouillée et salie de boue. On nous a déposé là hier, donc on n'a pas le choix de tenter l'autoroute. Il y a beaucoup de passage mais seulement 5 voitures se sont arrêtées en 3 heures, elles allaient a Torino et l'une d'elles était la police. Ils étaient sympas et voulaient juste que l'on se décale de 50m car on était sous le panneau de l'Autoroute sur lequel est marqué "No Autostop".
Au moment où on décide de changer de route une voiture s'arrête, on en a marre, on ne comprend pas où il va, on monte. Il nous laisse quelques km plus loin à une station service. La seule solution est de demander directement aux gens et notre seule arme est un mélange de phrases italo-franco-anglaises. Jusqu'au moment où après avoir dit "Scusi, bonjourno" on entend "je comprend pas", c'est un lyonnais qui nous emmènera d'une traite au coeur de Milano. On essaie de l'aider à trouver son hôtel. Pour une matinée qui commençait mal, on arrive à 15h.
Il pleut beaucoup par averses, cette ville est très grande, on la visite en marchand vers le Sud-est (notre destination pour Venise). On se lance à la recherche d'un kebab car on a le ventre vide et la pluie est forte, on tourne pendant 20min en suivant toujours des indications différentes avant de pouvoir enfin faire notre pause. On ne sait plus où on est, on reprend le Sud-Est. On passe devant la Cathédrale et le quartier touristique, ensuite on prend successivement et clandestinement Tram et Métro pour arriver à la gare. On n'a plus envie d'avancer sous cette pluie, on fait le tour de la gare et décide d'établir notre campement au bout d'un quai non utilisé et peu éclairé. Une bâche pour protéger du vent et des regards, les matelas par terre et voilà. C'est marrant de dormir dans une gare mais la seule période durant laquelle il n'y a pas de train est de 0h00 à 5h00 quand il n'y a pas de train de marchandise. Et les hauts parleurs qui criaient presque toutes les 2min, le mot "Attenti" ont bercé notre nuit.

25ème jour:
Toujours pas de soleil mais il ne pleut plus, vers 8h on laisse notre lit infernal derrière nous.

C'est difficile le stop en Italie, ce n'est pas dans leur culture, la grande majorité ne nous adresse même pas un sourire, soit ils nous ignorent totalement soit ils nous regardent bizarrement. Par contre ceux qui nous voient communiquent beaucoup gestuellement (pour s'excuser, dire non ou dire qu'on est fou), c'est plus agréable. Pour le moment, la totalité des gens qui nous ont pris sont des voyageurs (même un peu) ou ex-voyageurs dans l'âme, ou qui ont des enfants qui voyagent.
Voir toutes ces voitures passer et tous ces sièges vides c'est frustrant, l'auto stop met en lumière le coté individualiste des gens: Ils suivent tous la même route, pour la plupart seuls dans leur voiture, la route du "métro-boulot-dodo". Pour des gens comme Nous c'est étrange, on comprend leur démarche et leur point de vue, en l'espace de quelques secondes, on peut lire sur leur visage l'appréhension, la peur ou le détachement complet à la solidarité. On le comprend mais ne pouvons y adhérer car la peur de l'autre ne peut que renforcer ce jugement de peur et corrompre le bonheur altruiste.
Heureusement au bout d'un moment il y a toujours quelqu'un pour vous ouvrir les bras (sa portière) et c'est grandiose car ils ont l'esprit ouvert et en seulement quelques minutes de route notre esprit et celui du conducteur se libèrent. On oublie toutes les mauvaises passes, on ressort grandit et on repart le coeur remplit de joie.
Toute rencontre est bonne à prendre, même pour 500m. Ne jamais fermer les bras de quelqu'un qui vous les ouvre, on serait tous perdant.

Après une longue attente et un repas , enfin une voiture, c'est un Arménien. on discute. On discute en Anglais - mimes - italien et apprenons qu'il n'a pas de papier et qu'il travaille à droite à gauche quand il peut. Il nous avance très peu et nous paye une bière et des toasts dans un bar tenu par des amis. C'est ce genre de rencontre dont je parle, ces gens qui n'ont pas grand chose et qui le donnent...
Une mamie fait un détour pour nous mettre sur un bon axe, on s'aventure à pied sur une grande route où l'on s'aperçoit qu'il n'y a pas d'endroits propices à l'arrêt des voitures. On fait une pause car enfin il fait chaud, on essaie un pouce hasardeux, chance en 5min c'est bon, Romain n'a même pas eu le temps de remettre ces chaussures.
Là nous faisons la rencontre de Don Attioli un prêtre catholique qui nous remet sur la bonne route pour Venise. Nous avons pu parler ouvertement des religions, de notre athéisme et tellement d'autres choses. Jerusalem, le carrefour des 3 religions monothéistes où il a été 5 fois nous intéresse d'autant plus que depuis Marseille et l'exposition au Mucem nous avons décidé de nous y rendre. Don Attioli après nous avoir bénit nous dépose à lago di Guarda, le plus grand lac de l'Italie, le Saint Trop' Italien. Une vue magnifique.
Après une marche nocturne interminable nous trouvons une plage ou passer la nuit. Baignade et lessive sont de mise. On s'est fait deux potes de soirée qui parlent français Mohammed et Rachid. Ce dernier tape sa galette a deux pas de notre tente et tout le monde va se coucher.
 

26ème jour
Beau soleil, on en profite pour sécher notre lessive de la veille et là encore la curiosité pousse les gens a communiquer avec nous Français comme Italiens.
Direction Verona (ville de Roméo et Juliette)
Super rencontre avec Lucian Grada artiste roumain avec qui on a pu philosopher sur la vie, sur nos modes de vie actuelle et de la mentalité du plus grand nombre. Il s'est avéré aue malgré une culture, un lieu de naissance et un chemin de vie différent nous voyons les choses et avons les même constats: le capitalisme n'est plus, l'humanisme est en marche.
Visite de Verona, des Arènes puis "mamie pilote de rally" nous avance, mais ce ne sera qu'après 3 heures d'attente et de changement de spot qu'on décollera à nouveau. On a fait ce qu'on appelle  désormais, "la doublette" ( 2 petits trajets consécutifs) pour finir la journée dans une ville inconnue avec du pain marocain encore chaud dans les mains.
Dodo sur un terrain en chantier.










 27ème jour

 Réveil difficile : Romain ne retrouve plus qu'une de ses chaussures, seul la gauche lui est restée fidèle et ce n'est pas pour le coup qu'une question de point de vue.
Direction Venezia en sandalette/chaussettes (pour faire dans le romantisme)
Rencontre des Carabinieri (gendarmerie italienne) qui n'aiment pas trop les auto stoppeurs ( cela fait donc trois fois qu'on se fait interpeller par les autorités italiennes). Contrôle de papier, quelques blagues et une fois l'atmosphère détendue on prend une photo.

En 3 personnes on arrive au port de Venise et on rencontre un vieux routier faisant la manche en attendant sa retraite et les prud'hommes. Discussion très enrichissante et frissonnante, il nous donne les bons plans pour dormir et manger dans une ville touristique qu'est Venise. On rencontre un couple d'artistes-vagabonds qui vont eux aussi en Inde en stop. L'homme est sur les routes depuis 8 ans et parle 14 langues. Leur but est de faire des spectacles de rue pour redonner le sourire aux enfants défavorisés. Leur philosophie de vie est propre à eux, ils vivent au jour le jour en commençant toutes les journées sans un sous en poche et ils n'avaient l'air de manquer de rien. De la commence notre course d'orientation dans Venise. Après 10 heures de crapahutage dans le labyrinthe qu'est la magnifique ville des amoureux on trouve enfin le coin pour dormir que nous avait indiqué le vieux routier.
 
28ème jour
Pris par un Taxi généreux qui nous dépose gratuitement sur un lieu dit stratégique, on patiente 4 heures à parler aux gens de la station d'essence et à faire du stop (environ 100 personnes et 50 voitures/minutes).

 




















































16ème au 20ème :Séjour à Marseille
Durant notre séjour:
Une multitude de balades à la découverte de la ville (avec et sans notre guide)







une bonne randonnée vers les Calanques avec vue imprenable sur le bassin phocéen
  




















Marseille capitale européenne de la Culture, nous en avons donc profité pour visiter le Pavillon** et le Mucem*.

Nos hôtes travaillants dans différentes galeries d'art, on s'est fait inviter pour une soirée d'exposition.
Soirée à la cours St Julien suivie de "Dar la Mifa" (Chez la famille) qui est un bar associatif alternatif où nous avons pu profiter d'un jamsession où Romain a pu poser une chanson.

En clair, très bon séjour à Marseille, de bonnes rencontres, des gens charmants, des lieux magnifiques et surtout beaucoup de marche à pied.





21 eme jour
On est allé au marché aux puces, après  a la plage avec Lucie et Alecia pour profiter des derniers rayons de soleil. Baignade et yoga plus un dernier apéro, ainsi se termine notre séjour a Marseille.
Au cours de ce séjour un nouveau pacte s'est créé après avoir vu l'expo au Mucem sur Jerusalem, cette ville fait désormais partie de notre itinèraire.